mardi 1 octobre 2013

Fondre en larmes. 2

(Je disais donc qu'une fois ma souris-Inquiète suffisamment rassurée pour se laisser convaincre de quitter Maman, il serait possible pour nous d'aller vers autre chose.)


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Mon petit bonhomme n'était pas entièrement convaincu mais Maman avait eu l'excellente idée d'apporter Mr. lapin. (Sans doute la peluche favorite de notre petite Souris.)

Ces objets peuvent parfois nous être d'un recours précieux dans de telles situations. On les appelle les objets transitionnels


Cette journée là, mes instincts de chanteuse de Jazz ont pris le dessus et j'ai pu me servir de Mr. Lapin Doudou pour transmettre plusieurs petits messages.


-Caro ( voyant l'inquiétude faire s'écarquiller les beaux grands yeux bleus de mon Tout-Petit.)

Est-ce que tu penses que tu aurais moins de peine si tu t'asseyais sur mes genoux?

-Souris-Inquiète (lèvre supérieure tremblottante) : Boui.

Souris-Inquiète s'assied sur mes genoux. (Joie de joie. Mes filles à moi sont bien grandes désormais. 19, 18 et 16 ans.)

Je tiens à préciser que le reste du groupe est sage comme une image. Et je prends tout mon temps avant de commencer à raconter l'histoire. Parce qu'il est important pour moi d'exposer le reste de la bande  à la Tourmente de leur petit ami. L'empathie, c'est comme un muscle, ça se développe. Et c'est au contact des émotions des autres, de la réponse motrice de L'autre dans son émotion, qu'il devient possible pour nous de l'apprivoiser, de l'assumer et enfin, de l'habiter. En comprenant mieux l'émotion dans son propre corps, il me semble logique de postuler que l'on devient mieux outillé dans la compréhension de l'émotion de l'Autre.

Et moi de poursuivre mon improvisation.

-Caro (j'ai enlevé ma veste) : Tu veux bien me prêter Mr. Lapin?

-Souris-Inquiète :  Boui.

Je prends Mr.Lapin. Je le dépose sur le tapis. Je prends ma veste. La dépose sur Mr. Lapin. Parti Mr.Lapin.

-Caro : Dis-moi mon Chou, (parce qu'on ne se lasse jamais d'entendre des petits mots doux.) où est-il parti Mr. Lapin.

-Souris-Inquiète : Euuhh? Il est là, en-dessous du chandail?

-Caro : Ben oui. Tu ne le vois plus mais il est toujours là Mr. Lapin. Comme Maman. Maman tu ne la vois plus. Mais elle est encore là, assise sur les chaises, de l' autre côté de ma fenêtre.

-Souris-un-petit-peu-moins-inquiète : Elle est sur les chaises, elle est pas partie?

-Caro (la gorge un tant soit peu nouée et l'oeil un tant soit peu brumeux) Non mon P'tit Minou, (parce qu'on ne se lasse jamais d'entendre des petits mots doux.) Elle n'est pas partie Maman, même si tu ne la vois plus.

Le reste de la bande demeure toujours aussi sage. À l'exception d'une de mes demoiselles qui nous lance cette merveille, du tac au tac :

-Ben, s'est comme avec nos bébés pigeons sur le bord de la fenêtre, tsé, ils sont rendus assez grands pour s'envoler. On ne les voit plus mais ils sont en quelque part dans la forêt. Ils sont assez grands pour manger leurs bébittes tous seuls...

Véritable musique à mes oreilles. Du vrai beau Jazz.

À suivre.

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Lectures de la semaine :

Raconte-moi une histoire Stella.

Benjamin fête l'Halloween.

Vocabulaire : Étang, Chef d'orchestre.

En bref :

Caro : Tirez sur vos oreilles, j'ai quelque chose de Moulto Importanto à vous dire :

- '' Il n'y a pas de questions stupiiiiiides.''

(Après que j'eus commencé l'histoire depuis un bon moment.)

-Caro?

-Oui mon Loup?

-Je peux-tu arrêter de tirer sur mes oreilles? (Qui ont viré ma foi, au bourgogne.)


Portez-vous bien et merci de me les emmener.

Caro.