jeudi 8 novembre 2012

Le bon régime sensoriel.

Alors, où en sommes-nous, quelques 8 semaines après le début de la saison?

 Nous allons très bien merci.

La vaste majorité de mes petites souris de bibliothèque a bien saisi le ''comment faire de la patente'' qu'est l'Heure du Conte. Mes petits amis sont d'ailleurs, à ce stade-ci, de vrais champions. Ils savent très bien comment mettre le Calme dans leur corps. Ils sont capables de rester concentrés pendant près de 10 minutes consécutives. Ils sont capables de garder ''le fil de l'histoire.'' Et je suis très fière d'eux. Et j'aimerais beaucoup être en mesure d'enseigner à tous les touts-petits de la province, comment faire pour rester Tranquiiiiles...

Parce qu'elle ne les aide pas tout le temps à le faire, cette folle époque que nous vivons.

Il faut dire que la plupart des gens de ma génération, ont été socialisés dans les bruns et beiges décors des années soixante-dix, dans les jupons de nos mamans; à des milles des environnements hypers stimulants dans lesquels évoluent nos petits trésors des années deux milles. Autre époque, autres moeurs. Je m'exerce souvent à imaginer le nombre de stimuli qu'engrange le système nerveux d'un enfant moyen de 3 ans, depuis le moment ou il/elle se réveille, jusqu'à la tombée de la nuit. Et je ne suis pas vraiment surprise de lire, en manchettes, une hausse des phénomènes de déficit d'attention, d'hyperactivité etc. Il me semble que tout ce petit monde bénéficierait de quelques changements apportés à la ''diète sensorielle.'' Moins de bruit, moins d'objets colorés, moins d'activités encadrées, moins de cette recherche continuelle que favorise notre époque à donner un sens, un format, une certaine tangibilité, aux heures que passent nos touts-petits à vivre leur vie de tout-petit.

Ce qui m'amène à penser aux gentilles bibliothécaires de l'Île des Moulins qui m'ont acheté, il y près de deux ans, un superbe tapis et de superbes coussins, colorés et rigolos à souhait, histoire d'agrémenter l'expérience des touts-petits. (Et qui sait, peut-être aussi dans un élan inconscient, de rompre, par procuration, avec la monotonie des beiges et bruns décors de leurs propres souvenirs d'enfance. Qui sait?) Inutile de vous dire qu'à chaque  mardi, je remets tout ce beau matériel en place, dans la réserve. Entre les pigeonneaux qui nichent sur le bord d'une fenêtre pratiquée à même de superbes et impressionnants murs de pierre ancestrale, les milliers de livres entreposés sur les tables, les bruits ambiants et mon humble personne, ça fait beaucoup. Çà en fait assez, je dirais.

Depuis trois semaines, en lien avec un des objectifs que je me fixe à chaque année, soit de favoriser l'empathie et la capacité de l'enfant à se mettre à la place de l'autre, nous avons commencé à jouer à la cache-cache fantôme. Rien de plus facile.

1) Les souris se cachent derrière un rideau.

2) Caro cache un objet dans la salle. Habituellement quelque chose que l'on a choisi dans mon sac à main. (mes clés, un rouge à lèvres, mon téléphone. Oh! ce qu'ils adorent voir le contenu de ma sacoche!)

3) La consigne : Trouver l'objet, sans faire le moindre bruit, comme un fantôme. Car tout le monde le sait : les fantômes n'existent pas mais s'ils existaient, ils ne feraient pas de bruit. Ils bougeraient très vite certes, mais sans faire de bruit. C'est fou à quel point cet exercice tout simple, peut m'informer sur le niveau de leur développement moteur. Je dois plusieurs fois les interrompre, histoire de leur préciser comment moi, qui suis 4 fois plus lourde, je fais pour bouger vite et silencieusement comme un fantôme; ''pour ne pas déranger les madames qui travaillent.'' Vous devriez les voir m'imiter. Leurs petits neurones miroirs en travaillent un coup! ''Oh mes cocos! Vous êtes bien froids! Froids comme des flocons de neige! Cherchez ailleurs. Oui! C'est ça mes petits fantômes, vous vous réchauffez...'' ( Un bon petit truc pour les introduire aux métaphores.) Qui trouve l'objet le cache et ainsi de suite... Bien sûr, nous n'avons le temps de jouer que si le Calme a été exemplaire durant l'histoire. He, he...

Cette semaine, un de mes petits cocos, de par sa manière toute délicate de ramener une de ses compagnes à l'ordre ( S'il te plaît, regarde-moi dans les yeux, je veux te parler. Arrête, sinon on ne jouera pas à la cache-cache fantôme, Ok?'') m'a informée et confortée une fois de plus, sur le fait que tous les enfants ont la capacité de devenir des êtres posés, réfléchis et à l'écoute de l'autre.

Suffit, pour y arriver, de leur donner le bon régime sensoriel.

Celui-ci se situe, à mon sens, quelque part entre la monotonie beige et brune de ma propre enfance et cette recherche constante de la magie ''Dysneyworldienne'' de la leur...


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Lecture de la semaine :

Le gâteau d'anniversaire. 

Le vieux Pettson veut souligner l'anniversaire de son chat PicPus. Une série d'évènements l'en empêche.

Nouveaux mots : Gramophone, Crevaison.


Bonne semaine et portez-vous bien,

Caro.


mercredi 3 octobre 2012

Définir un bon livre.

* Désolée pour le petit hiatus de cette semaine. Il semble que mon organisme n'ait pas eu suffisamment de réserves immunitaires pour combattre le rhume dont tout le monde semble parler ces temps-ci.

Je suis souvent émerveillée par la beauté des livres que je manipule. Certains sont de véritables oeuvres d'art. Mais attention, sans vouloir ébrécher le travail des brillants créateurs de la littérature enfantine, force est d'admettre que bon nombre des livres qui sont écrits pour les enfants, ne répondent pas vraiment aux besoins du conteur ou de la conteuse. Je m'explique.

Trop souvent, l'histoire ou la prémisse du livre, est complètement négligée. On mise beaucoup trop sur le contenant (images, couleurs etc.) en dépit du contenu. Et croyez-moi, il n'y a pas mieux que le langage non-verbal d'un enfant de trois ans pour vous signifier que votre  histoire est carrément nulle. Le bout d'chou se met à bouger, à inspecter l'ourlet de son pantalon, à se fouiller dans le nez ou tout simplement, vous baille au visage! Les histoires de Robert Munsch, (illustrées par Michael Martchenko) cependant, ont toujours su captiver l'attention de mon petit auditoire. Pour tout dire, je ne pense pas que l'activité de l'Heure du Conte me serait possible sans la  contribution de cet auteur; car je sais que peux compter sur un des nombreux livres qu'a écrit Munsch, pour ramener le calme ou raviver ma ''cote d'écoute.'' Au fil du temps, ses livres m'ont éclairée sur quelques uns des critères qui doivent être réunis, pour faire : ''Un bon livre d'enfant''. Voici, sans ordre particulier et en toute humilité, ce que l'univers de Munsch m'a appris :


1) Un bon livre pour les 3-5 ans, ne doit pas prendre plus que 15 minutes à lire.

2) On doit y retrouver un thème, un mot, une image, une phrase qui se répète. Plus on répète, mieux c'est.Les touts-petits adorent la répétition.

3) Les images doivent être colorées mais pas trop surréalistes.Stylisées certes, mais dans le respect d'un certain réalisme. Ce qui peut impressionner ou émouvoir l'adulte, dépassera peut-être le tout-petit. Mieux vaut une image qui colle assez bien à la réalité.

4) Les enfants adorent pouvoir s'identifier au personnage principal de l'histoire. Tout comme les adultes.

5) Le style doit être direct. Dépourvu, tant que faire se peut d'une certaine facture poétique. Encore mieux si tout se passe à la première personne.
 ( Je les exposerai un peu plus tard au cours de la saison, aux métaphores et à la poésie. Mais cela s'inscrit dans un tout autre ordre d'idée. Nous en sommes à ce stade-ci à schématiser dans le corps de l'enfant, la notion de ''rester tranquiiiiile'' dans un contexte fort précis. On ne devient pas marathonien en quelques jours...)

6) Contrairement au style des illustrations qui gagnent à respecter un style plus réaliste, les scénarios rigolos ou surréalistes eux, ont la côte.

7) Les enfants adorent les dialogues rigolos. Surtout lorsque ceux-ci sont lus par un-e conteur-se qui n'a pas peur du ridicule et qui sait moduler sa voix au gré des personnages. Dans ce cas-ci, trop, est toujours assez!


J'ai bien dû lire ce livre des milliers de fois, du temps ou j'étais éducatrice à la petite enfance:




'' Bing bang bing bam boum! Je veux qu'on m'entende, bing bang bing bam boum je veux qu'on m'entende partout, partout, partout! '' Et tous faisaient toujours de beaux gros dodos malgré les rires qui éclataient comme autant de bulles s'élevant au plafond.


Puissent ces humbles pistes vous diriger vers vos propres coups de coeurs, votre propre définition du ''Bon Livre.'' Ce n'est pas le choix qui manque. Quelle chance nous avons d'avoir de si belles installations, regorgeant d'aussi beaux trésors...


À venir : les coups de coeurs de chez nous.


Je lirai, la semaine prochaine, les livres prévus pour le 02 octobre.

Une excellente semaine à tous,

Caro.

lundi 24 septembre 2012

Lectures de la semaine.

Attends! Je veux te raconter une histoire!

Une histoire rigolote, un peu absurde. Mettant en scène un rat musqué fort brillant et un tigre qui n'a qu'une seule idée en tête...

L'autruche qui voulait voler!

Les aventures d'une autruche confrontée, bien malgré, à ses limites...

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Comment reconnaître un bon livre?

La réponse dans mon prochain billet. À paraître Jeudi, le 18 octobre.

Portez-vous bien,

Caro.

lundi 17 septembre 2012

Apprendre à aller chercher le Calme.

Un des objectifs sous-jacents de l'Heure du Conte, est de donner à mon petit groupe un mode d'emploi pour ''Mettre le Calme dans leur corps'' et de les aider à rester Tranquiiiiilles, lorsque le dicte le contexte. Ah l'univers du Calme. En 2012. Aussi mystérieux et difficile d'accès que son voisin : Le Temps...

Les livres, lorsqu'ils sont bien faits, constituent à mon sens, une carte de visite exceptionnelle pour visiter les contrées du Calme et du Tranquille.

 Tout commence avec la formule magique :


On ouvre bien grands les yeux!
Bien grandes les oreilles!
On met du calme dans son corps!
Jusqu'au bout des orteils!
Zip la bouche! Chuuut!
Va chercher le fil de l'histoire!

Cette formule est très, très efficace. Je l'utilise avant chaque histoire, variant au gré de mes humeurs, l'accent avec lequel je la prononce. Mais j'y mets toujours beaucoup, beaucoup de ''théâtre'' Elle ne laisse personne indifférent. Il arrive souvent qu'un de mes ''grands'' de 5 ans, me rappelle à l'ordre le cas échéant ou j'aurais ''oublié '' de la prononcer...

  Essayez-la pour voir, Vous ne serez pas déçus.

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Les lectures de la semaine :

Zoé s'en va!

Zoé vient d'avoir un petit frère et prend mal le fait que sa maman n'ait pas beaucoup de temps à lui consacrer. Solution? Faire une petite ''fugue''...

De mauvais poil. 

Blaireau se réveille de mauvaise humeur. Il décide de la ''partager'' avec tous ses amis. Pour se rendre compte qu'il s'en débarasse de cette mauvaise humeur, oh oui, mais qu'il se retrouve aussi, fin seul...

Mot de la semaine : Traduction.


Bonne semaine,

Caro.












lundi 10 septembre 2012

Bonjour à toutes et à tous,

Voici les lectures de la semaine du 11 septembre 2012.

Trop timide!

Nous suivons Léa dans les méandres de sa première journée d'école. Nous parlons de la Ti-mi-di-té. Qu'est ce qui se passe dans notre corps quand on la ressent. Pourquoi nous sommes timides avec certaines personnes. Pourquoi nous ne le sommes pas avec d'autres. Sommes-nous impressionnés par ceux et celles qui ne le sont jamais? Que pouvons nous faire pour '' passer par-dessus '' notre timidité.

Jérémie apprend à lire :

Nous faisons connaissance avec Jérémie, un adulte qui ne sait pas lire. (Oui, oui. Il n'y a pas que les petits de 3-4 qui ne savent pas comment faire. Beaucoup de grande personnes ne savent pas comment faire! )

Nous apprenons à nommer quelques parties du livre. Et finalement,

Excuse-moi mais c'est mon livre.

Un livre charmant qui me permet de faire comprendre les 4 règlements moulto importanto de la bibliothèque :

1- On ne crie pas.

2-On ne court pas.

3-On ne mange pas.

4-On reste Tranquiiiiille. 

Mettant en vedette Charlie et Lola.


Mots-clés de la semaine :

Timidité.
Bibliothécaire.
Analphabète.


Bonne semaine!

Caro.








dimanche 2 septembre 2012

Raconter l'Heure du Conte. 2

À chaque année c'est la même chose. Je me pointe au rendez-vous le coeur battant à 150 km à l'heure et le feu aux joues. Un peu comme une ado à son premier rendez-vous galant.

 Et à chaque année, je m'émeus devant ce petit groupe d'adultes et de tout-petits, un peu dépourvu, un peu (beaucoup) angoissé. Certains petits pleurent, certains crient, certains sont incapables de se tenir debout. Il y   a tant dans cette scène, dans ces premières minutes chargées d'incertitude, de ce que peut représenter le fait d'être humain.

''Toi là, la madame que je ne connais pas là, TU VEUX QUE JE LUI LÂCHE LA MAIN ET QUE JE PARTE??? '' 

(C'est à se demander lequel des cerveaux formule le message, celui de l'adulte ou celui du tout-petit?  Probablement les deux.)

Pourtant, dès que je dis :

''Meuh, oui. Je n'ai aucun problème avec ça moi, que tu apportes ta/ton poupée/doudou/auto miniature/montre etc. dans la pièce..." un bris palpable dans la tension, se fait ressentir.

C'est pas mêlant, on peut presque entendre le soupir de soulagement...


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Certains petits prendront toute l'année pour intégrer l'Heure du Conte dans leur schéma corporel. Certains auront fait le tour de la question dès la première fois. Cette prédisposition est impossible à prédire et aussi instable que la météo.

Et qu'est ce qu'un schéma corporel? En gros, c'est la capacité du cerveau de l'être humain à se représenter une expérience et de bouger/agir/se comporter en conséquence. Nous, adultes, le faisons sans y accorder la moindre pensée, même face aux situations chargées d'inconnu. C'est le fruit de notre maturité et aussi peut-être, le fruit d'avoir grandi à une époque beaucoup moins stimulante. Or, pour le système nerveux d'un tout-petit, tout reste à faire et à apprendre.

 Voici un peu se qui pourrait se passer dans le système nerveux de votre bout d'chou, le 11 septembre au matin, à la bibliothèque (et/ou face à n'importe qu'elle nouvelle situation ) :

'' Hmmmmm. Bâtiment que je n'ai jamais vu de ma vie. Mère/père me parlant d'une affaire bizarre qui va se passer. Des histoires, avec les amis. Bla, bla, bla. Mère/père a sa face de quand je me fais garder. ALARME. Beaucoup d'enfants que je ne connais pas. Attention, situation potentiellement dangereuse, augmentation du rythme cardiaque et respiratoire, rapatriement des réserves de sang vers les régions utiles au mode de fuite, ralentissement de la digestion, évacuation de la vessie.) Madames/Monsieurs que je ne connais pas. Eux aussi ont leur face de '' quand je me fais garder.'' ALARME. C'est qui ça la madame là. Je la connais pas ELLE cette Caro. Elle vient de dire que je m'en vais avec ELLE. TOUT SEUL/E. PAS DE MAMAN/PAPA. ALARME. Et de produire un bon coup d'hormones de stress. Et que je me mette à crier etc, etc.''

(Soit dit en passant, ce scénario pourrait également se produire dans le cas d'un tout-petit qui fréquente régulièrement la garderie. Parce que le contexte est tout à fait différent. Tout est toujours question de contexte.)

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Comment faire donc, pour faciliter l'intégration de cette expérience?


1- Tant que faire se peut, arrivez au moins 5-10 minutes avant l'heure prévue. Rien de pire pour un boutd'chou que d'arriver comme un cheveu sur la soupe. Trop gênant.

2- Acceptez d'emblée la demande de votre enfant d'apporter  un objet transitionnel. Je m'occuperai d'en gérer la présence dans le local. J'ai l'habitude.

3- Si l'enfant démontre une certaine anxiété, demeurez souple pour ce qui est de la durée sa présence dans la salle. Vaut mieux dans ce cas, une exposition graduelle à l'activité. N'hésitez pas à me consulter pour établir une stratégie.

4- Au sortir de l'activité, évitez les questions du genre : '' C'était quoi l'histoire. '' Ça parlait de quoi? '' Optez plutôt pour une question simple et fermée, par exemple : ''As-tu aimé ça? '' et laissez la joie qu'éprouve votre enfant de vous revoir, le rassurer et l'habiter... Il sera toujours possible pour vous, à un moment plus opportun, de revenir sur l'activité car je m'efforcerai de vous procurer sur ce blogue, un petit topo des histoires sélectionnées.


Je vous attends tous avec joie, et vous remercie de me permettre de vivre, à tous les mardis, cette très belle et très riche aventure.


Bonne rentrée. Rendez-vous le 11 septembre à 9:15,

Caro.



vendredi 15 juin 2012

Raconter l'heure du conte.

Depuis presque 10 ans, j'ai l'immense privilège d'animer ''l'Heure du conte'' à la bibliothèque de l'île des moulins, dans le vieux Terrebonne. C'est avec un enthousiasme sans cesse renouvelé, que je rencontre vos  touts-petits, pour leur raconter des histoires.

 Avec les années, cependant, force est de constater que mon rendez-vous hebdomadaire (tous les mardis, de Septembre à Juin) est devenu beaucoup plus qu'une ''heure du conte''.

C'est ce que se veut ce blogue : vous transmettre par le biais de mes coups de coeurs et de mes réflexions, l'importance que j'accorde aux mots et aux livres. Ceux-ci constituent à mon sens, une carte de visite exceptionnelle dans l'univers de l'enfant, permettant à tous ceux qui désirent y faire incursion, toutes sortes de possibilités...


On se revoit dès la fin Août. D'ici là, portez-vous bien.

Caro.

P.S. La saison automne 2012-2013 de l'heure du conte à la bibliothèque de l'île des moulins, débutera à la mi-Septembre. Pour vous informez, téléphonez au (450) 961-2001, poste 1117.